1. |
Bouffeur de Ferraille
02:55
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Ce pays au fleuve sacré,
devenu décharge pour l’humanité,
des intouchables pour guerriers.
Victime technologiques,
de l’obsolescence programmée,
trient à la chaîne des collines à dézinguer.
De tous ces circuits imprimés,
de tous ces produits imprégnés,
par toute cette masse submergée,
admirez ce peuple étouffé.
Par nos mains,
pleines à craquer de biens dont on ne sait plus se dispenser.
Puisqu’on est bon qu’à remplacer l’objet si vite dépassé,
fragile prévu pour céder,
et jeter et jeter, toujours et encore entasser.
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2. |
Sermons
01:49
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Usuriers du petit peuple,
pendant des siècles entiers,
vous avez asséché la vie de vos fidèles.
Par vos sermons, à la tribune,
pourvoyeurs de bonne morale.
Toujours plus de raccourcis,
en guise de vérité,
semeurs de discorde en habits de lumière.
Par vos sermons, à la tribune,
pourvoyeurs de bonne morale.
De guerre sainte en terre sainte,
on a pu justifier en y croyant,
tout et n’importe quoi :
le pillage, ou le viol, à l’abri d’une foi aveugle.
Par vos sermons à la tribune,
pourvoyeurs de bonne morale,
semeurs de discorde en habits de lumière.
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3. |
Creuse
01:14
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Les traits tirés,
les mains calleuses,
les nerfs à vifs,
phalanges esquintées.
Des tortionnaires pour te surveiller il faut que tu creuses l’AK sous le nez.
La pierre extraite par vos doigts finira sur d’autres,
bien loin de la mine.
Retravaillée enchassée,
summum du luxe symbole d’éternité.
Qui se créée dans le sang de ceux qui vivent loin du confort,
loin de cette pureté,
évoluent dans la boue,
exploités pour un sous,
avant nous, exténués avant tout.
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4. |
Des Fourmis et des Loups
02:44
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Des antiennes glorifiant le combat,
à chaque nation son hymne à la haine.
A l’ignorance de l’autre qui n’est pas du même sol,
qui n’est pas du même sang.
Automates réglés pour avancer au pas de l’oie
et viser ceux qu’ils ne connaissent pas
et détester sans jamais avoir essayé même de les comprendre.
Ces autres si méprisables, puisque différents, respirent comme nous, vivent et meurent comme nous,
espèrent et se résignent à la longue.
La gâchette tranquille, la gégène facile,
croisades interminables, sacrifices innommables ,
massacrés à la pelle, enterré dans les fosses,
tous en rang pour l’appel, la raison se défausse.
Humains par l’espèce, monstres par les armes, fourmis au travail mais loups à la guerre.
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5. |
A Peine
03:42
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Tout droit sorti du ventre,
à peine en vie et déjà batailler pour ce premier souffle à prendre.
Tout juste capable de tenir sur ses jambes
et de là chuter, car s’écorcher c’est aussi apprendre.
Les leçons s’impriment mieux dans la douleur.
A peine le goût du plaisir d’aimer s’esquisse
que déjà pointe la souffrance de la perte.
Il faut croire que tout est à perte,
qu’apprendre à vivre n’en finit jamais jusqu’au dernier instants ,
où l’on souffle à peine.
Le murmure de la mort s’y mêle aux soupirs des vivants.
Audible, à peine.
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